Efficacité Énergétique /

Ne signez pas le contrat les yeux fermés

Pourquoi les audits ASHRAE de niveau 3 sont essentiels avant l’exécution d’un contrat de performance énergétique (CPE)

Des économies fiables commencent par des données fiables — et cela passe par un audit rigoureux


Dans le domaine des projets de rénovation énergétique, la pression pour avancer rapidement peut pousser les décideurs à négliger certaines étapes critiques. L’une des plus sous-estimées — mais pourtant fondamentales — est la réalisation d’un audit d’investissement de niveau 3 selon les normes ASHRAE, avant la signature d’un Contrat de Performance Énergétique (CPE).


Les évaluations préliminaires ou les audits de niveau 1 ou 2 peuvent fournir un aperçu rapide, mais ils manquent de la rigueur nécessaire pour réduire les risques liés aux investissements importants et sécuriser un financement. À l’inverse, un audit de niveau 3 examine en profondeur les systèmes du bâtiment, les modes d’exploitation et les performances réelles, afin de développer des estimations d’économies solides et bancables. Ce sont ces estimations sur lesquelles investisseurs, financeurs et assureurs s’appuient pour garantir des performances sur plusieurs années.


 

Ce que vous risquez sans audit de niveau 3


Ignorer l’audit ou se contenter d’un audit de niveau inférieur comporte des risques majeurs :
 

Incertitude sur les économies


Sans modélisation énergétique détaillée ni planification M&V (Mesure & Vérification), les économies projetées peuvent ne jamais se concrétiser.
 

Confiance limitée des investisseurs


Les financeurs ne soutiendront pas un projet sans données de référence solides ni estimations d’économies fondées sur des calculs d’ingénierie.
 

Risques juridiques et commerciaux


Des garanties de performance basées sur des audits incomplets peuvent conduire à des litiges, des attentes non satisfaites, voire à des défauts de paiement.


 

L’audit de niveau 3 : le pont entre le potentiel et la performance


Un audit ASHRAE de niveau 3 bien mené transforme des économies théoriques en engagements contractuels crédibles. Il permet aux trois parties — client, ESCO (entreprise de services énergétiques) et financeur — de s’accorder sur :
 

  • Les mesures d’économie d’énergie (ECMs) à mettre en œuvre

  • Le montant des économies et le coût de chaque mesure

  • La méthodologie de référence et de M&V utilisée

  • Les risques pris en compte — et ceux qui ne le sont pas


Sans cette clarté, aucun contrat de performance ne peut être signé en toute confiance, et encore moins soutenu financièrement ou assuré.


 

Conclusion : Pas d’audit, pas d’accord


Un projet CPE réussi ne commence pas par un contrat — il commence par une certitude. Et cette certitude repose uniquement sur un audit de niveau 3 réalisé dans les règles de l’art. Si les économies doivent être garanties, elles doivent d’abord être prouvées. C’est pourquoi l’audit ASHRAE niveau 3 n’est pas seulement une étape technique, mais une nécessité commerciale.

 

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